Durant cette année de mémoire, de nombreux événements ont eu lieu en France, mais aussi dans les pays où la diaspora arménienne est présente. De multiples déclarations et pas en avant ont été effectués par certains pays. Nous nous sommes rendus à la manifestation de Paris, où etaient présentes toutes les générations pour rendre hommage à leurs ancêtres.
Pour commémorer ce génocide du 24 avril, le président François Hollande était en Arménie. A Erevan, il a pu rencontrer Vladimir Poutine, comme des milliers d’Arméniens qui se sont rendus au Mémorial du génocide, lieu le plus visité du pays, pour déposer fleurs et bougies près de la flamme éternelle. La mobilisation a été forte dans de nombreuses villes dans le monde, notamment à Paris, où des milliers de personnes ont défilé.
A Los Angeles, où vit une communauté arménienne très importante, 130 000 personnes ont défilé, un record. Mais c’est à Istanbul qu’a eu lieu le rassemblement le plus symbolique. Quelques milliers de Stambouliotes se sont rassemblés au niveau de la rue Istiklal. Une mobilisation inédite en Turquie où vivent aujourd’hui près de 60 000 Arméniens. Partout dans le monde, la diaspora arménienne voulaient profiter des commémorations pour accentuer la pression sur la Turquie.
Le mois d’avril était des plus compliqués pour Ankara, obligé de convoquer de nombreux ambassadeurs pour « consultations ». Le Pape François avait lancé les hostilités en déclarant que « les Arméniens étaient les victimes du premier génocide du XXè siècle ». Quelques jours avant le 24 avril, deux pays où vit une importante communauté turque, à savoir l’Allemagne et l’Autriche, ont officiellement reconnu le génocide.
Les déclarations du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu étaient très attendues et elles ont été dans la lignée des propos historiques de Recep Tayyip Erdogan, un an plus tôt.
Finalement, ces propos ne présagent tout de même pas grand espoir de réconciliation dans un court terme. La « diplomatie du football » soutenue par une poignet de main lors du match Armenie - Turquie du 6 septembre 2008, avait pourtant permis de faire des avancées considérables.
Mais cette époque semble aujourd’hui bien lointaine. Il est même difficile d’imaginer un évènement similaire, susceptible de débloquer ce statu quo. La volonté politique fut de courte durée, mais l’espoir lui, perdure...
Rédacteur en Chef :
Michael Ignatevossian
Chef Racontr :
Hamza Rahmani
Directeur artistique :
Paul Harrer
Rédacteur article :
Roberto Di Baggio
Monteur :
Noah Jourson
Un grand Merci pour la participation :
- Catherine Lalumière
- Gaïdz Minassian
- Jean Jacques Patry
- Sami Kilic
- Serge Avedikian
© M.Ignatevossian
ET MAINTENANT ?
" La première responsabilité, la première exigence morale, c’est de regarder ce crime
en face et de l’appeler, par son nom.
Ce crime était un génocide. C’est ce que
la France a reconnu par la loi en 2001. "
Manuel Valls
Premier ministre français
24.04.2015
"Il est possible pour deux anciens peuples
de se comprendre et d’atteindre la maturité nécessaire pour se tourner vers le futur"
Ahmet Davutoglu
Premier ministre de la Turquie
21.01.2015
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